Chaque période de l'année a son propre aspect. A Tou Bichvat les méchants sont amenés à la chute.
Le monde est composé d’inanimés, d’animés, de végétaux et d’humains.
Les inanimés, les animés, la végétation et les humains sont corrélés à des périodes de l’année.
Pour le Roi Ezéchias, le signe de la chute de Sancheriv qui lui fut donné du ciel est relatif à la prolifération de la végétation (Esaïe 37:30)*. A la troisième année, les arbres et les fruits poussent rapidement. Non seulement l’arbre, mais aussi les fruits mûrissent rapidement, et seront prêts à être consommés rapidement.
A partir de là, nous voyons que la floraison et la croissance des plantes sont un signe et un aspect de la chute des méchants.
A tou bichvat les méchants sont amenés à la chute.
Nous chantons le cantique de la Mer, en hébreu Shirat hayam, à l’approche de la fête de Tou Bichvat, ce chant ayant été chanté lors de la chute des méchants (Exode 15:1-18).
A chaque fois que nous chantons à Hashem, le sens de la chanson concerne la chute des méchants.
Dans le Traité Sanhedrin 94a, il est écrit que Hashem voulait faire d’Ezéchias le Messie mais il n’a pas choisi de le faire. Pourquoi ? Parce qu’il ne lui avait pas adressé un chant après avoir commencé à le guérir de sa maladie ou après avoir remporté la victoire contre Sancheriv.
Lorsqu'une personne chante en l’honneur d'Hashem, elle relie l’inanimé, la végétation, l’animé et les humains et les élèvent à la racine.
Cela se produit essentiellement à travers la végétation, car tout est un aspect d’un seul grand jardin d’Eden. La création entière est un grand jardin d’Eden.
Si on ne loue pas Hashem, et si on ne contemple pas la création, cela équivaut à donner une trompette aux méchants et à permettre le soulèvement des malfaiteurs.
Car lorsqu’une personne loue et glorifie Hashem pour tout, il fait tomber les méchants.
Par conséquent, il existe dix chants :
Tout d’abord, le premier chant, c’est Adam Harichon qui l’a chanté : “mizmor, un chant pour le jour du shabbat”. Dans Shemos Rabbat, chapitre 23, à la fin du verset 11 il est écrit : qu’il y avait 10 chants, le premier était d’Adam Harichon, suivi du chant de la Mer**, le chant au puit, le cantique haazinou (Ecoute, Deutéronome 32), le cantique de Josué fils de Noun, le cantique de Devorah, le cantique de ‘Hannah, le cantique de David, le Cantique des cantiques, et Gog et Magog.
“Le cantique de Josué” est ce qu’il a chanté dans la vallée d’Ayalon quand la lune s’est arrêtée.
Ainsi, toutes ces chansons ont été chantées à la chute des méchants. Qu’est ce que cela veut dire ?
Cela nous apprend que la chute des méchants s’est faite par le chant. (Lire à propos d'un autre article : le chant nouveau et la guerre contre Amalek)
Si la chute des méchants est causée à chaque fois qu’ils chantaient un chant, alors on comprend que le cantique de la Mer, c’était la chute de Pharaon.
Tous les méchants, et tout “l’autre côté” sont détruits par le chant. Et lorsqu'une chanson n’est pas chantée, il est impossible de renverser les méchants.
Ainsi, le Roi Ezéchias, en ne chantant pas à Hashem, a perdu le niveau de devenir le Messie.
Il est écrit que la grandeur du cantique de la mer est insurpassable. Ce chant était tellement sublime ! Lorsqu’une personne néglige de chanter le cantique de la Mer, les péchés qui s’accrochent à elle ne peuvent pas être enlevés. Et à l’inverse, si cette personne dit le cantique de la Mer, tous ses péchés sont dépouillés.
Le Machzor Vitry, un disciple de Rachi, a écrit que tout le monde a le devoir de chanter quotidiennement le cantique de la Mer ! (Sinam 265). Et de ne pas manquer ne serait-ce qu’un seul jour !
L’efficacité et le mérite du chant de la Mer est efficace pour les célibataires, la parnassa (gagne-pain) Etc. Commémorer le partage de la Mer est la plus grande chose au monde.
En le faisant, nous avons le mérite de nous connecter à Hashem, nous méritons d’être des gens de foi…
Dans le Zohar Bechalar 54a, le Rashbi dit : il n’est pas écrit “a chanté” mais plutôt “chantera” car il sera chanté dans un futur proche.
Quiconque chante le chant de la mer méritera de le chanter à l’avenir devant Hachem.
Dans le Zohar Teruma 132a, le Rashbi dit : que chaque mot que nous disons du cantique de la Mer est emporté vers les cieux par Hakadoch Baroukh ‘Hou. Il prend chaque lettre du cantique de la Mer et façonne une couronne des Noms saints et redoutables. Hashem se pare et porte cette couronne du Cantique de la Mer.
Et à l’avenir, il présentera au Machia'h cette couronne, de toutes les fois où le Cantique de la Mer a été récité par le peuple d'Israël dans le monde entier.
Et celui qui récite chaque jour le chant de la Mer méritera de voir le Machiah paré de ses armes à son arrivée. Hachem éprouve une immense gratification de ce cantique car il commémore un cas historique dans lequel il a outrepassé les lois de la nature.
Dans Pirkei Divrei Eliezer, chapitre 42, il est écrit que Pharaon a aussi adressé un chant dans sa propre langue à Hashem et a commencé à le louer, exalter son Nom dans une grande mesure, en lui adressant de très grandes et impressionnantes éloges ! Et nous, nous ne le ferions pas ?
Ainsi, à Tou bichvat, nous chantons et louons Hashem au travers de nos chants. Nous louons et glorifions le Maître du Monde, le Maître du ciel et de la terre pour tout ce que nous mangeons et buvons…
Une personne doit le louer et glorifier le Maître du ciel et de la terre sur tout ce qu’il observe. En effet, lorsque Hashem n’est pas loué et exalté comme il se doit, alors des jugements sévères, de la détresse et de la souffrance viennent sur le monde.
Nous devrions chanter un cantique pour Hashem continuellement et Le remercier.
Et particulièrement en ce qui concerne le chant de la Mer, chaque homme ou femme célibataire, et tous ceux qui ont besoin de moyens de subsistance (parnassa), devraient renforcer leur détermination à bien penser chaque mot, et les dire avec une intention sincère.
Pourquoi ? car il est aussi écrit que quiconque dit le cantique de la Mer est pardonné de tous ses péchés. "On dira la chirat hayam avec joie, en s'imaginant que le jour même, nous avons traversé la mer rouge. "Celui qui récite cette louange avec joie est pardonné de ses péchés" [Michna Béroura - Ora'h 'Haïm 51,17 - citant le Zohar]
Il existe plusieurs endroits où des choses belles et intéressantes sont écrites à ce sujet.
Par exemples, dans le Midrach Shocher Tov, chapitre 18, “Yalkut Shimoni”, parasha Bechalach, siman 254 ; dans le livre “Charedim 73”, chapitre 73 ; et “Tziporen Shamir” par le Chida, dans siman 2, verset 24 ; Tous ces passages mentionnent le fait si une personne dit le Cantique de la Mer ses péchés sont pardonnés. A l’inverse, si une personne ne le dit pas, elle porte ses péchés et ceux-ci l’accompagnent partout où elle va, et il ne comprend pas pourquoi il ne peut pas se séparer du mal, car ce mal le poursuit, mange ses os à cause de ses péchés intentionnels et non intentionnels. Tout cela arrive du fait qu’il n’éclate pas en chanson pour Hashem !
Rabbi Uri Strelisk, le “séraphin” (un ange ardent), que son mérite nous protège, d’après son livre “Imrei Kadoch” raconte qu' étant encore un jeune enfant, il récitait le cantique de la Mer… et lui et ses disciples avaient l’habitude de retrousser le pantalon de leurs jambes afin de sentir l’eau qui les entourait…jusqu’à ce qu’ils revivaient l’ouverture de la Mer ! En fait, ils ont ressenti le Sublime ! Et ils le disaient en étant debout.
Le “Ktzaos Hashulhan”, Rabbi Haim Naeh, dans son livre, siman 84a, a également écrit que le cantique de la Mer doit être récité debout et qu’il est important de le dire. Il a rapporté une source dans le Zohar, Lekh Lekha, que j’ai également ajouté dans ma prière à dire au tombeau du Roi David. A la page 82b, il est écrit que le Roi David se levait chaque nuit à minuit et se livrait à des chants et des louanges. Puis le Saint Zohar déclare : chant et louange devant le Saint Béni-Soit-Il.
Le chant et la louange doivent être dits en position “debout” et non en position assise. Ce qui nous apprend que le Roi David lui-même les disait en position debout. A partir de là, l’on sait que le cantique de la Mer doit être récité debout.
Il est également fait référence au Tractate Sota, 27b à propos de Moshe Rabbeinou, que lorsqu’il a dit le cantique à la Mer, toute la nation l’a dit comme Hallel, répétant mot après mot. Moshe Rabbeinou dit, et ils le suivirent.
Lorsqu’un personne prie, et dit le cantique de la Mer*** au milieu de la journée pour être délivré de sa situation, il doit le dire en se tenant “debout”.
Ouvre le Siddur (livre de prière), dis le cantique de la Mer, et contemple chaque mot… Soit touché par ce que tu lis..
Enseignement du Rav Shlomo Yehuda Bééri Shalit'a (Yénouka) - la vertu du chant de la mer (2017). Source : https://www.youtube.com/watch?v=y2ejx-af7BY
* Écrit dans les rouleaux de la Torah avec un motif distinctif, « en brique », le chant est inclus dans les livres de prières juifs, et récité quotidiennement durant l’office du matin en conclusion des chapitres de louange, sur une mélodie différente de ceux-ci. Il est publiquement lu lors du shabbat Shira au cours duquel est lue la section Beshala'h qui relate la sortie d’Égypte proprement dite, et au septième jour de la Pâque, au cours duquel le miracle a eu lieu.
** Le 22 mai 2007, un fragment de manuscrit hébraïque datant du VIIe ou du VIIIe siècle de n. è. a été exposé au public au musée d’Israël à Jérusalem. Adolfo Roitman, responsable du Sanctuaire du Livre au musée d’Israël et conservateur des manuscrits de la mer Morte, a ainsi commenté l’intérêt de ce fragment : “ Le manuscrit du Cantique de la mer atteste l’extrême fidélité avec laquelle la version massorétique de la Bible a été transmise au fil des siècles. Il est extraordinaire de constater que la prosodie si caractéristique du Cantique de la mer est aujourd’hui encore la même qu’aux VIIe et VIIIe siècles. Le Tanakh est la Parole inspirée de D.ieu, et c’est au tout premier chef Hachem qui a veillé à sa préservation. De plus, les Écritures ont été recopiées par des scribes méticuleux. Le texte biblique dont nous disposons aujourd’hui est donc incontestablement digne de foi. Source : https://wol.jw.org/fr/wol/d/r30/lp-f/2008851
*** Shirat hayam, texte en français
1 Alors Moïse et les enfants d’Israël chantèrent l’hymne suivant à l’Éternel. Ils dirent : "Chantons l’Éternel, il est souverainement grand ; coursier et cavalier, il les a lancés dans la mer. 2 Il est ma force et ma gloire, l’Éternel ! Je lui dois mon salut. Voilà mon Dieu, je lui rends hommage ; le Dieu de mon père et je le glorifie. 3 L’Éternel est le maître des batailles ; Éternel est son nom ! 4 Les chars de Pharaon et son armée, il les a précipités dans la mer ; l’élite de ses combattants se sont noyés dans la mer des Joncs. 5 L’abîme s’est fermé sur eux ; au fond du gouffre ils sont tombés comme une pierre. 6 Ta droite, Seigneur, est insigne par la puissance ; Ta droite, Seigneur, écrase l’ennemi. 7 Par ta souveraine majesté tu renversas tes adversaires ; tu déchaînes ton courroux. Il les consume comme du chaume. 8 Au souffle de ta face les eaux s’amoncellent, les ondes se dressent comme une digue, les flots se figent au sein de la mer. 9 Il disait, l’ennemi : ’Courons, atteignons ! Partageons le butin ! Que mon âme s’en repaisse !" Tirons l’épée, que ma main les extermine !...’ 10 Toi, tu as soufflé, l’océan les a engloutis ; ils se sont abîmés comme le plomb au sein des eaux puissantes. 11 Qui t’égale parmi les forts, Éternel ? Qui est, comme toi, paré de sainteté ; inaccessible à la louange, fécond en merveilles ? 12 Tu as étendu ta droite, la terre les dévore. 13 Tu guides, par ta grâce, ce peuple que tu viens d’affranchir ; tu le diriges, par ta puissance, vers ta sainte demeure. 14 A cette nouvelle, les peuples s’inquiètent, un frisson s’empare des habitants de la Philistée. 15 A leur tour ils tremblent, les chefs d’Édom ; les vaillants de Moab sont saisis de terreur, consternés, tous les habitants de Canaan. 16 Sur eux pèse l’anxiété, l’épouvante ; la majesté de ton bras les rend immobiles comme la pierre, jusqu’à ce qu’il ait passé, ton peuple, Seigneur ! Qu’il ait passé, ce peuple acquis par toi ; 17 Que tu les aies amenés, fixés, sur ce mont, ton domaine, résidence que tu t’es réservée, Seigneur ! Sanctuaire, ô mon Dieu ! Préparé par tes mains. 18 L’Éternel régnera à tout jamais !"
Rédigé par Sheinrose.
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