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Le chant nouveau et la guerre contre Amalek (Parasha Bechal’ah)

Photo du rédacteur: sheinrosemusicsheinrosemusic

בס"ד




Etude sur la Parasha Bechal’ah




La sortie d'Egypte s'exprima par le chant, la chira, le cantique de Moshe.


La sortie d’Egypte représente une préparation spirituelle pour le jour du don de la Thora.


Cette préparation s’exprima par le chant, la chira, le cantique de Moshé.


Rabbi Berakhia dit au nom de Rabbi Abahou “Bien que Ton trône divin ait été établi dès l’origine” (Tehilim 99:2) Ta royauté n’a pas été reconnue … jusqu’au jour où ton peuple a chanté pour Toi sur la mer” (Midrach Raba 23,1).


il y a une analogie frappante avec le peuple d'Israël qui avait atteint le cinquantième niveau de repentir - il était prêt à Le Servir sans restrictions et en vérité (Chémot 13:18).



Le chant nouveau est une expression de la Rédemption.


Le chant est une prière, l'engagement de s'élever jusqu’à la Source. Il est aussi l’expression d’une quête de Rédemption.


Le Midrach relate les chants importants dans l'histoire d'Israël, les occasions où l’expérience de la rédemption trouva son expression dans la mélodie et les paroles.


Ces chants retentirent la nuit de l'Exode d'Egypte (Yichayahou 30:29) :


le Cantique de la Mer (Chemot15:1-21),

le Chant du puit (Bamidbar 21:17-20),

le chant de Moché quand il eut accompli l'écriture de la Torah (Devarim 31-32),

le chant par lequel Yehochoua arrêta le soleil (Yehochoua 10:12-13),

le chant de Déborah (Choftim 5),

le chant du roi David (Chmouël II :22),

le chant d'inauguration du Beth Hamikdach (Tehillim 30)

le Cantique des Cantiques du Roi Chlomo, exprimant l'amour entre le marié Divin et son épouse Israël (Chir Hachirim).



Le dixième chant, poursuit le Midrach sera le Chir Hadach, le "nouveau chant" de la Rédemption ultime, qui sera entière et absolue, une Rédemption qui annihilera toutes les souffrances du monde.

Cette aspiration à la Rédemption plénière suscite un "chant nouveau", un chir h'adach, une musique et un chant tout à fait original.


Le chant de la mer
Pour les juifs à la mer, la création est devenue une symphonie, une chanson.

Le chant de la mer, le chirat Hayam chanté par Moshé et les enfants d'Israël.


Le Chirat Hayam est le "Chant de la mer chanté par Moché et les enfants d'Israël quand ils eurent traversé la Mer Rouge.


Ce chant du miracle de la Mer Rouge est récité un Chabbat d'hiver, dans le cours des lectures hebdomadaires de la Torah. C’est un Chabbat qui se distingue donc avec le nom “Chabbat Chirah”, le "Chabbat du Chant".


Le Chant de la Mer glorifie D.ieu et exprime le désir d'Israël que D.ieu les guide vers leur pays en faisant reposer sa présence sur eux.


Il se conclut avec une référence à la Rédemption ultime quand "D.ieu règnera à jamais".



Quand Moché et les Enfants d'Israël eurent chanté leur chant Miryam la prophétesse, la sœur de Moché, prit le tambourin dans sa main ; et toutes les femmes suivirent avec des tambourins et des danses.



Le chant nouveau et la guerre contre Amalek
Myriam prit le tambourin dans sa main

Et Miryam les appela: "Chantez à D.ieu, car Il est le plus Saint ; le cavalier et son cheval, Il les a jetés dans la mer" (Chemot 15: 20-21).


Les hommes chantèrent puis les femmes chantèrent, jouèrent du tambourin et dansèrent.


Ces hommes et ces femmes chantaient leur joie devant la délivrance, mais l’aspiration à une rédemption parfaite était encore à venir. Cette dimension, Myriam la prophétesse la suscita lorsqu'elle sortit avec son tambourin.


Miryam, celle qui avait été appelée "amertume" (mar en hébreu signifie "amer") "se tenait, l'observant (Moshé) pour voir ce qu'il adviendrait de lui" (Chemot 2:4). L'image de cette femme animée par l'espoir d’une rédemption est poignante.


Un chant nouveau sera chanté selon le prophète Osée :

(...) C'est pourquoi je veux la regagner, en la conduisant dans la solitude, et là je parlerai à son cœur. Là je lui rendrai ses vignobles, et la Vallée du Malheur deviendra comme la Porte de l'Espérance; elle y entonnera [des chants] comme aux jours de sa jeunesse, comme au temps où elle sortit du pays d'Egypte" (Osée 2: 15-17).


Comme le Prophète Yirmiahou le décrit, c’est aussi Rahel qui sur le chemin de Beth Lé’hem à Jérusalem pleure sur la souffrance de ses enfants en exil. Elle intervient devant D.ieu pour leur Délivrance.



Cet esprit de sacrifice et l'intensité de la foi est spécifique aux femmes.

Le grand Cabbaliste, Rabbi Its'hak Louria (le Ari Zal) écrit que la dernière génération avant la venue de Machia'h sera la réincarnation de la génération de l'Exode.


Aujourd'hui, ce sont à nouveau les femmes qui s’engagent dans un chant prophétique.


Je cite les paroles de l'ArtScroll Chumash :


"... Nous voyons la souffrance et le mal, et nous nous demandons comment ils peuvent être l'œuvre d'un D.ieu miséricordieux. Rarement, - très rarement - il y a un flash de perspicacité qui permet aux gens de comprendre comment toutes les pièces du puzzle se mettent en place. A de tels moments, nous pouvons comprendre comment chaque note, instrument et participant à la symphonie de la création de D.ieu joue son rôle. Le résultat est CHANSON, car le concept de la chanson de la Torah est la condition dans laquelle tous les phénomènes apparemment non liés et contradictoires fondent en un tout cohérent, miséricordieux et compréhensible... Pour les juifs à la mer, la création est devenue une symphonie, une chanson, parce qu'ils ont compris comment chaque évènement non lié et incompréhensible faisait partie du score harmonieux qui a été conduit à ce plus grand miracle."


L'aspiration pour la venue de Machia'h (Messie) est porteuse de la mélodie de la Rédemption.


Le chant nouveau et la guerre contre Amalek
Cantique des cantiques

Ha nitsanim nirou va arets êt ha zamir higuiya, vé qol ha tor nichma bé artsénou.


“Les bourgeons se voient sur la terre d'Israël et le temps des chants est arrivé, et la voix de la (Torah) tourterelle se fait entendre sur notre terre" (Cantique des cantiques).


Même si l’origine de D.ieu remonte à des temps infinis, la révélation de Sa Suprématie et de son Trône n'a été assurée que lorsque les bnei Israël ont chanté la chira.


Ce chant provient d’un cœur joyeux, enflammé par l’amour pour Hachem : il se dévoile à eux, éveille leur amour pour Lui, et en retour, ils expriment la chira.


Selon le Midrach, jusqu’à ce moment-là, le trône de Dieu n'avait pas été solidement établi sur le monde. Aucun peuple ne s’était tenu avec une crainte révérencielle devant Dieu pour le louer.



La présence d’un royaume divin dans l’univers étant désormais effective, l’idée d’un dirigeant divin assis sur Son trône puissant est désormais établi (Maor VaChemech).

Dans le combat livré contre Amalek, un chant nouveau s’élève de tout cœur sincère et désireux de voir advenir la rédemption. Ce chant révèle un état de crainte et d’amour pour D.ieu.


- Je proclamerai ton nom à mes frères ; je chanterai les louanges au milieu de l'assemblée (Tehilim 22:23).


- J’entendis un son venant du ciel (...) le son que j’entendis s’apparentait aussi à celui que font les harpistes quand il jouent de leur harpe (Révélation 14:2).


Comme à la sortie d’Egypte, un même message nous est transmis : Dieu bénira tous nos efforts (Devarim 15:18).


Aujourd'hui, il s’agit d’un appel messianique qui peut être lu, vu et entendu dans le monde entier notamment au travers de l’actualité et des enseignements bibliques.


Des individus y répondent, s’éveillent et sortent de leur Egypte, d'un état d’esclavage spirituel et matériel. (lire l'article : les forces du mal à l'assaut de l'esprit et du coeur de l'Homme).



La manne n’est donnée qu’à ceux qui ont appris à compter uniquement sur D.ieu, le seul et unique Pourvoyeur.

Cette préparation spirituelle se fait grâce à l’étude et à la prière, et par ce mérite l’individu sera récompensé.


Une grande miséricorde est déversée dans ce monde. Le mot hébreux rahamim est un pluriel et signifie « entrailles ». Ces entrailles, en tant que siège de tous les sentiments, peuvent s'émouvoir sous le coup de la douleur ou de la peine d’autrui. C’est cela, l’authentique "reset", rassembler les forces du Bien contre les forces du Mal.


Ceux qui mangent de la manne auront les entrailles épris de compassion et de rahamim (miséricorde) pour leurs frères d'armes (spirituelles).


Il me paraît évident que cela s’adresse aussi aux peuples qui constituent l’humanité. L’histoire d'Israël sortant d’Egypte se répète au niveau mondial, mais le mérite aura lieu à l’échelle individuelle, grâce aux efforts des individus.



Des éclaireurs et des sentinelles sont désignés pour susciter cette compassion et cet éveil à travers le monde.

Ceux qui ne comptent plus sur leurs propres efforts pour “s’en sortir” récolteront leur parnassa (bienfaits matériels et spirituels) alors que ceux qui perdront leur vie à y pourvoir “resteront en arrière”.


Il t’a humilié, il t’a fait souffrir de la faim, et il t’a nourri de la manne, que tu ne connaissais pas et que n’avaient pas connue tes pères, afin de t’apprendre que l’homme ne vit pas de pain seulement, mais que l’homme vit de tout ce qui sort de la bouche de l’Éternel. » (Deutéronome 8:3)


On peut présager que compte tenu de la situation mondiale, le niveau de confiance sera rudement mis en à l’épreuve. Cette élévation sera alors fonction de notre préparation spirituelle.


Or, la confiance dans le Tsadik sera si ardente et si sincère que chacun aura suffisamment à manger.



Le chant nouveau et la guerre contre Amalek
La confiance dans le Tsadik

La confiance dans le Tsadik sera si ardente et si sincère que tout le monde aura à manger.

Le Tsadik est comparé au 6ème jour : le juif se prépare pour Chabat en sachant que la manne ne tombera pas ce jour-là. On place sa confiance en Celui qui a la capacité de donner à tous.


Le Tsadik, comparé au sixième jour à cause de son grand Bitahon, enseignera à s’appuyer davantage sur Hachem et moins sur ses propres efforts.


Vous avez vu ce que j'ai fait aux Égyptiens ; vous, je vous ai portés sur l'aile des aigles, je vous ai rapprochés de moi (Chemot 19:4).


Le but de toute épreuve est de nous attacher à Hachem sans tenir compte des menaces extérieures ou des forces contraires. La peur ressentie permet de travailler sur notre niveau de repentir surtout si celui-ci est incomplet.


La seule alternative est de s’adresser au Tsadik. C’est ce qui se passa lorsque le peuple se mit à crier à Moshé : “ nous n’avons pas encore atteint le niveau d’attachement à la Source infinie, alors pourquoi (...) ?” Moshé leur répondit : ne vous faites pas de souci. La révélation de D.ieu sera si puissante que vous vous attacherez pleinement à Lui en perdant toute sensation physique”, d’où la précision “et vous resterez silencieux” (Maor VaChemech).




Le chant nouveau et la guerre contre Amalek
La foi sera l'antidote contre Amalek

La guerre contre Amalek est décrite comme une guerre difficile, plus que toute autre.

La guerre contre Amalek a été décrite comme une guerre difficile, plus que toute autre. Hachem maintient cette guerre de génération en génération (Chemot 17:16).


Il y a la célèbre question de la Guemara : est-ce que ce sont les mains de Moché qui déterminent la tournure de la guerre, en référence au verset de Chemot 17:12 ?


La réponse est : Non, mais quand les juifs élèvent leur cœur vers Dieu, ils sont victorieux, autrement ils sont vaincus (Roch Hachana 29a).


Cette élévation peut avoir lieu grâce au chant nouveau. On se lie ainsi à l’infini et on dépasse toutes les limites.


Dans le Zohar, Rabbi Chimon bar Yo'haï explique que la guerre contre Amalek était particulièrement difficile parce qu’elle avait lieu au Ciel en même temps que sur la terre.


L’idéologie d’Amalek, des forces de l’impureté, consiste à extirper du cœur des bnei Israel l’élément principal de leur rapport avec Dieu, leur emouna (foi).


La guerre qui sera livrée sera donc celle qui consistera à lutter contre les graines de doute et de suspicion sur la fidélité de Dieu. Son œuvre : ôter, extirper du cœur tout noyau de foi (ce qu’à Dieu ne plaise).


A contrario, la force du Tsadik sera de faire pénétrer profondément dans l’esprit la foi en D.ieu. Ainsi, la foi sera l’antidote et le défi contre Amalek.


Cette guerre sera menée jusqu’à l’arrivée du Machiah, alors la foi au Dieu d'Israël se répandra dans le monde entier (Maor VaChemech).





Rédigé par Sheinrose.


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