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Le silence, une valeur inestimable de Rav Yankel Abergel

Photo du rédacteur: sheinrosemusicsheinrosemusic

Le silence une valeur inestimable
L’importance de la parole aux yeux du Ciel.

L’un des sujets les plus importants de la Torah est la force de la parole.

La Guémara dit que le me’il, le manteau du Cohen Gadol, était destiné à réparer la faute du lachone hara, de la médisance.Quant au me’hil haéfod, il était entièrement tékhélete : bleu azur, alors que le tsistsit ne contient qu’un fil azur.


La Guémara rapporte que le bleu azur est la couleur de la mer, qui reflète la couleur du ciel, qui reflète le kissé hakavod, le Trône Céleste.


En contemplant cette couleur, on se souvient des commandements de la Torah, comme il est écrit dans le Chéma : « ouritem oto, ouzkhartem ète kol mitsvot Hachem, va’assitem otam ». « Vous verrez le fil azur, vous vous souviendrez de tous les commandements d’Hachem et vous les accomplirez ».


Le Tana Débé Eliyahou, recueil écrit par Eliyahou hanavi, précise que le lachone hara parvient jusqu’au Trône Céleste. C’est pourquoi le mé’il devait être entièrement d’azur, pour rappeler à l’homme l’importance de la parole aux yeux du Ciel.



Les plus grandes mitsvot (commandements) sont liées à la parole, les plus grandes ‘averot le sont également

L’impact de la parole est beaucoup plus grand comparé aux actes. Les actes sont limités à la matière, alors que la parole ne l’est plus. Elle a une portée infinie.


Un autre passage de la Guémara nous concerne : « le monde repose sur celui qui retient sa parole au moment de la discorde » « bol’em piv ».


Il fallait serrer très vigoureusement le mé’il : Rachi commente qu’il est comparé au chirion, l’armure qui protégeait des flèches au temps où les soldats sortaient en guerre.


De la même façon, il faut serrer ses lèvres pour ne pas que des mauvaises paroles s’en échappent. Le


Hafets ‘Haïm nous avertit que tous les malheurs du monde surgissent du manque de chmirat halachone, respect des lois du langage.



Le Roi Salomon dit : « Celui qui garde sa bouche et sa langue, est protégée des maladies du corps et de l’âme ». Celui qui se tient à l’écart de toutes les disputes, qui ne provoque ni ne répond, est à l’abri de tous les maux du monde.

Sur la tunique du Cohen Gadol, tout en bas, étaient attachées des grenades et des clochettes en alternance, faisant allusion à la bouche qui doit tantôt parler comme la clochette, ou se taire comme la grenade.


La Guémara au nom de Rabi Yits’hak commente un verset des Téhilim : « Le métier de l’homme, dans ce monde-ci, est de se faire muet ».Comment étudier la Torah, demande alors la Guémara ? La réponse se situe dans un autre verset : “de la justice, vous parlerez”.


  • Selon Rachi, il s’agit de la prière et de la Thora.


La parole est donc une arme dangereuse. Il faut la consacrer aux paroles de Torah et s’en abstenir dans les autres cas.



C’est le métier le plus subtil à apprendre. La Torah promet que celui qui vit ainsi écoutant la voix d’Hachem, verra toutes ses prières agréées dans le Ciel.

Il demeura présent à jamais, comme il est écrit : « les Tsakkikim même de leur mort sont appelés vivants ».


La force de la parole dépend de la capacité à ne s’en servir que dans les moments adéquats.


Sinon, l’homme peut occasionner de graves dommages dans ce monde : mensonges, médisance, moqueries, vexations…


La Michna, au nom de Raban Chim’one ben Gamliel, nous informe : « Toute ma vie, j’ai grandi parmi les Sages, je n’ai rien trouvé de plus salutaire pour le corps que le silence ».Rabénou Yona dit que de toutes les qualités, le silence est la plus extraordinaire.« La voix est la voix de Ya’acov, et les mains sont les mains de Essav » dit le Sefer Béréchit.


Il y a une grande énergie dans les mains de Essav, çà peut être une arme redoutable, mais contre çà, il y a la voix de Ya’cov qui étudie la Torah et qui peut neutraliser toute la haine des armes, et surpasser les forces du mal.


On comprend mieux la force du silence. Celui qui a œuvré toute sa vie pour être un muet a un pouvoir insoupçonné. La force de la parole dépend de la capacité à garder le silence. Le Gaon de Vilna insiste sur l’interaction entre la parole, la prière et l’étude.



Si on vous demande, quel métier vous apprenez, répondez comme la Guémara que vous apprenez le métier du muet.

Que nous ayons le mérite avec l’aide du Ciel de prendre sur nous cette quête du silence qui mène à une vie de paix de lumière et d’Eternité.


Chaque fois qu’on se retient de prononcer des paroles interdites, on crée une lumière qu’on verra dans le ‘olam haba, que même les anges ne pourront contempler.


Enfin, la Kabbale nous dit : « il convient que la personne reste vigilante dans ses propos et dans son discours, elle doit protéger son langage, le sanctifier ; car la Conscience se dissimule dans la bouche et l’oubli de la Conscience ( la Parole divine) aura pour conséquence la chute des générations ! » .


Cette sentence est rappelée dans les traités Sota 49b et Sanhédrin 97a où il est dit à propos des temps pré-Messianiques :


-- « à l’approche du Messie, l’insolence grandira, les lieux de réunions des sages seront livrés à la débauche, la sagesse des scribes s’évanouira, les gens pieux seront méprisés, la Vérité sera refusée ; cette génération prendra un visage ; celui de la face du chien ! » --







Rédigé par Sheinrose. Source : extrait "quelques gouttes de Lumière pour l'éternité" de Rav Yankel Abergel.


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