D’emblée, posons le cadre : la matsa témoigne du futur et non du passé. Tout le Seder de Pessah ne serait que l’annonce, et laquelle ! non pas d’un acte passé, mais d’un acte pour le futur !
Le soir du Seder de Pessah’ nous réalisons la triple consommation de la MATSA. Pour motsi-matsa, koreh’ et l’afikoman.
Dans la Hagada nous expliquons que la consommation de la matsa est due au fait que nos ancêtres n’avaient pas eu le temps de laisser leur pâte fermentée.
On peut s’interroger sur ce commandement dans la mesure où la consommation de la matsa leur a été ordonnée alors qu’ils étaient encore en Egypte et n’en étaient pas encore sortis ? (Rabbi H’aïm Kanievsky ztsal, Hagada Torat H’aïm page 240, Taâma Dikra Chémot 29-1).
Pourquoi disons-nous qu’ils n’avaient pas eu le temps de laisser la pâte fermentée ?
Lorsque D.ieu leur ordonna de consommer la matsa IL savait que les Égyptiens les renverraient à toute hâte. ”mangez de la matsa car ils ne vous laisseront pas sortir si ce n’est qu’en vous expulsant’’... Ainsi, il était question d’attraper l’esprit de la liberté dans leur Egypte même !
Ainsi, il était question d’attraper l’esprit de la liberté dans leur Egypte même !
La liberté opérée par D.ieu arrive toujours au moment où l’on vit le désespoir à son apogée, lorsque nous n’y croyons plus...
Lorsque nous avons l’impression que nos prières ne servent plus à rien…, c’est là que la Guéoula se déclenche, qu’elle arrive soudainement, au milieu de la nuit, sans que personne ne s’y attend et n’ai même eu le temps de s’y préparer… Note Rav Y.D. Soloveitchik zal, Hagadat Masoret Harav (pages 115,116).
‘’bibhilou yatsanou imitsraïm”
Selon le Rambam, on ouvre la Hagada par le passage ‘’bibhilou yatsanou imitsraïm’’ - c’est sous le signe de ‘’bibhilou’’ que nous sommes sortis d’Egypte, ce terme renferme l’idée de la ‘’béhala’’ l’excitation et la confusion soudaine.
Dans nos sociétés ultra connectées, la Guéoula depassera, très largement même, toute conceptualisation humaine et intellectuelle. Elle sera un exercice divin (et lequel !) et aucune préparation humaine ne sera requise. Se tenir prêt à tout abandonner lorsque D.ieu nous appelle afin de Le suivre pleinement...
Se tenir prêt à tout abandonner lorsque D.ieu nous appelle afin de Le suivre pleinement...
Si nous mangeons la matsa en souvenir de cette précipitation, nous la consommons non pas un seul jour, mais sept jours ! Car le Mashiah’ viendra au moment où “on n’y pensera pas”.
La préparation à sa venue impliquera de même que pendant notre exil une sorte de “on n’y pensera pas” préexiste.
Lorsqu’on éclaire l’endroit le plus sombre, où l’idée même de délivrance est absente des esprits, qui constitue l’opposé de la lumière du Mashia’h, alors celle-ci arrive (Chabbat Parchat Ekev 5713 Rabbi de Loubavitch).
Pessah casher Sameah !
Rédigé par Sheinrose.
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