top of page

Betsalel Ben Ouri ben ‘Hour, le fils de Ma Lumière

Photo du rédacteur: sheinrosemusicsheinrosemusic

בס"ד






Etude sur la parasha Ki tissa.



Hachem parla à Moshé en disant : "Vois, J’ai appelé par son nom Betsalel Ben Ouri ben ‘Hour, de la tribu de Yehouda".

Betsalel ben Ouri ben Hour, fut désigné pour construire le Mishkan.


Il était inspiré par HaShem et il construisit ce qu’il voyait en songe la nuit. Il était alors âgé de 13 ans.


Betsalel dont le nom littérale signifie “à l’ombre de D.” fut créé b'tselem, à l’Image du Divin.


La guématria du mot b'tselem vaut 160 soit la valeur du mot Ets, l’Arbre évoquant le hets ha ‘Hayim l’arbre de vie (le corps séfirotique).


La racine de tsélem qui est tsél, l’ombre, vaut 120 et fait allusion à la longévité de l’homme (120 ans). Les jours de l’homme sont comme une ombre passante (Tehilim 144-4).


Betsalel est un descendant de ‘Hour (‘Heit, vav, ‘Reich) nom qui s’obtient par l’inversion des lettres du mot Roua'h le souffle, et fait allusion au Roua’h Hakodesh, le Souffle saint.


“Je l’ai rempli d’un esprit divin avec sagesse, discernement et connaissance…”


‘Hour le grand-père fut aussi celui qui a donné sa vie pour défendre l’honneur de D.ieu lors de l’incident du Veau d’or (Midrach Rabba).


Les maîtres enseignent que dès la nomination de Bétsalel, son visage se transforma pour ressembler à celui de son grand-père (Zohar).


Betsalel est le fils de Celui qui est allé jusqu'à l'acceptation du qiddouche Hachem, un sacrifice de soi selon les voies d’ Hachem.



Mais Betsalel est surtout le fils de Ouri, ben Ouri, littéralement “le fils de Ma Lumière”.

Il s’agit de la lumière du début de la création lorsque D. dit : “ Que la lumière soit, et la lumière fut, et D. vit que la lumière était bonne” (Genèse 1-3 et 4).


A la paracha précédente, Paracha Tetsavé, Moshé intercède pour le peuple qui a péché par le veau d’or : il demande que Son nom soit effacé du Livre. (Exode 31-32).


En réalité, le nom de Moshe apparaît mais de façon cachée. En effet, le nom Moshe est le nom miroir d’Hachem.


Il incarne au niveau physique les 613 mitsvot. Moshe Rabbenou, notre Maître Moshé égal à la valeur de 613.


De plus, étant l’homme le plus humble, l’homme effacé, cela nous confirme la dimension cachée de son nom.


Le nom du Roi Messie restera caché jusqu’à la Délivrance finale.

Le nom du Messie restera de même caché jusqu’à ce que Israël dévoile par son effort, la Torah du Machia'h, celle de la délivrance, la Torah Gueoula.


Rabbi Shim’on bar Yohaï précise que les bené Israël n'auraient pas construit un veau d’or mais 13 : un (de taille moyenne) par tribu, et un « central » et de plus grande taille !


Dans le chiffre 13 réside la nécessité de racheter cette faute par ce chiffre.


Ce sont les 13 articles demandés au début de la parachat terouma, offerts en sacrifices soit : 5 provenant du règne végétal (farine, semoule…) et 8 du règne animal.


Pour le Ari zal, 13 est l’expression des 13 midoth de Rahamim (Miséricorde).


Le chiffre 13 a la même valeur que le mot "Ahava" “amour” et le mot "Ehad" “Unité” (Guématria).


Cela nous parle de l’amour d’Hachem pour Son peuple dont il attend en retour un amour …comme le dit le début du Chema, jusqu'au bout de tout.


"Béni celui qui a fabriqué l'homme par la Sagesse… pour que l'homme soit Sage et se comporte avec intelligence par un corps pur et une âme ayant sa source dans le Tout-Puissant, qu'ils soient un" !



***

« Il existe un Tsadik (un Juste) qui agit volontairement et en toute connaissance de cause, et qui fait don de sa vie pour la sanctification du Nom Divin, c'est-à-dire, l'aspect de renommée qui est en lui, correspondant à la dimension de son nom, lié à son âme.


En conséquence, même s'il est célèbre en Haut, il n'est en réalité pas du tout connu en bas, et à l'inverse au contraire, tous parlent de lui et lui prêtent quantités d'histoires imaginaires et négatives, qu'il n'aurait jamais imaginées lui-même.


Il vit ainsi cela comme un véritable meurtre mais agit ainsi de manière intentionnelle [note : il s'arrange à ce que les gens débitent sur lui des mensonges afin d'en ressentir de la honte], car il relève véritablement de la catégorie du sacrifice de soi, car le nom c'est l'âme, et c'est pour lui comme une véritable effusion de sang. De cette manière, il sauve Israël de ce qui devait normalement s'abattre sur lui, à D. ne plaise, pour l'Unification. C'est en sacrifiant son nom, qui correspond à son âme, qu'il parvient donc à les sauver (le peuple Juif) » (Likoutéi Moharân, Torah n°260).



Cette unité trouve son point de jonction en sa source, en Celui qui est au-dessus de lui.


Le Chla Hakadoche aborde cette question difficile : il parle d'une vie qui sera sans rupture et durera.


Il ajoute que cette unité systémique de l'âme et du corps ne sera atteinte par aucune destruction.


"Car c'est pour ce dessein que l'homme a été créé…"


L'homme n'a pas été créé pour la mort ni pour la séparation ni pour la division.


Le dessein initial ne peut être aboli.


L’unité lumineuse initiale était totalement branchée à sa source de lumière.


Pour parvenir à nouveau à cet état optimal, il faut néanmoins une séparation … Et cette séparation se fait au cours d'une phase qu'est la "brisure" (chevira).





Cela ne sera pas réparé jusqu'à cet à-venir où viendra le Messie.

Ribbi Yo'hanane dit :


il est grand le rassemblement des exilés comme le jour où furent créés en lui les cieux et la terre comme il est dit "et ils seront rassemblés, les fils de Yéhoudah et les fils d'Israël unifiés et on placera vers eux un seul chef et ils monteront de la terre car grand est le jour de Yézréel" et il est écrit "et il y eut un soir et il y eut un matin jour un" (fin de citation).


L'intention a toujours été le rassemblement en vérité des exilés au temps où vient le messie Le Tsadik.


Alors la création se renouvellera dans une lumière nouvelle dans l'intention (initiale) de la Création.


Et s'unifiera le corps avec le nefesh.

..."Et également la terre qui est la matière sera pleine de connaissance et ensemble ils seront purs en bas. Et ils recevront le flux d'abondance depuis en haut et seront vivants pour toujours dans le corps et dans le nefesh. Comme dans le temps de la Création.”


Le corps de l'homme vivant aussi bien que celui qui passe par l'état de la brisure de mort, est dès maintenant considéré dans cette perspective de haute qualité.



EMET, de Alef à Tav, en passant par Mem.

Le livre du Maharal de Parague Nétivoteôlam, dans le chapître Nétivote haéméte montre le développement respectueux, complet et temporel, de la dynamique de EMET, "vérité" qui intègre le début (la première lettre de l'alphabet: aléf), jusqu'au milieu (la lettre médiane de l'alphabet: mém) et jusqu'à la dernière par celle d'existence et de temps (la lettre finale de l'alphabet : tav).


Le Chla situe la Torah dans cette perspective :


…"et Il nous a donné des mitsvots qui nous enseignent sur cela et qui sont une touche de cette réalité, l'éternité du corps comme celle du nefesh"…


Hachem demande ainsi une participation individuelle à ce monde à venir, en accomplissement d'un projet éternel qui n’a jamais été aboli.


L’homme y accède en participant à la construction du Michkane -- ce qui exige une intention consciente (kavana) de le confectionner lichma (pour la mitsva).


Enfin, la fin du verset précise l'importance de l’observance des chabats.


Vous observerez Mes Chabats, car c’est un signe entre Moi et vous pour vos générations, pour savoir que Je suis Hachem Qui vous rend saints… C’est un signe à jamais qu’en six jours Hachem a crée le ciel et la terre, Et, le septième jour Il s’est reposé et a été vivifié” (Chemot 31, 1-3 ; 13-17).



Quelques mots sur le Chla Hakadoch :


Le Rav Yeshaya ben Avraham haLévi Horowitz est né à Prague où il fut, dès sa jeunesse, compté parmi les grands de sa génération, il devint même président du tribunal rabbinique (av Béit din) et chef de yéchiva (roch yéchiva).


Sa dimension personnelle exceptionnelle allait de pair avec son besoin de connaître les traditions de multiples communautés juives dont il partagea l’existence et où il exerça les plus hautes fonctions (Pologne, Lituanie, Russie, Allemagne, etc...).


Puis il monta en Israël et connut les grands rabbins de Salonique, il séjourna également à Alep et à Damas où il découvrit le manuscrit Ets 'Hayim du Rav 'Hayim Vital.


Il lui fut demandé alors de devenir le grand rabbin de la communauté achkénaze de Jérusalem, qu'il développa.


Il y arriva le 6 kisLév 1625, fut persécuté comme les autres Juifs par les autorités, il y rédigea son ouvrage principal Chnéï Lou’hote Habrith mais dut s’enfuir et le termina à Safed et à Tibériade, où il mourut en 1630 ; il y fut enterré à côté de Maïmonide.


Sa montée en Israël se situe dans la perspective cohérente qu’il explicite dans son œuvre entre le sens compris et le sens vécu (comme pour de nombreux maîtres : le Rambam, le Ramban, R. Yossef Qaro, R. Moché 'Hayim Luzzatto, etc.).


En terre d'Israël, le Chla rejoignit les plus grands Sages qui étaient venus de tous les pays et de toutes les communautés, comme il n’y en eut jamais plus depuis lors : Rabbénou Yossef Qaro, le Ari Hakadoch et les élèves de l’école d’étude talmudique de Castille comme le Rav Béirav.


Le Chla connaissait bien et appréciait les traditions séfarades ; il a intégré plusieurs de leurs rites dans la prière ; son commentaire du siddour (livre de prières), intitulé Chaar Hacchamayim, est l'un des rares livres qui donnent à la fois les versions de diverses communautés, avec le commentaire de halakha et de nistar (niveau caché).


Son Tiqqoune Chavouôte (précisant celui du Rav Chlomo Alkabetz, 1505-1584, auteur du Lekha dodi) fut admis de son vivant par toutes les communautés de la dispersion. (Lire l'article sur l'auteur du chant Lekha Dodi le Rav Chlomo Alkabetz z'l ).


La qualité de son enseignement, en même temps que sa capacité pédagogique à mettre les enseignements les plus élevés à la disposition des plus simples dans son Chnéï Lou'hote Habbrite (Les deux Tables de l'Alliance) en ont fait un maître unanimement reconnu par toutes les communautés, qui lui ont attribué pour ce livre le titre de Kadoche, (saint), titre qui a été joint seulement au nom de quelques très rares livres dans toute l'histoire du judaïsme comme le Zohar ou le Ohr Hahayim.


Le "Chla Hakadoche". Source : Philippe Memmi.



Pour compléter cette étude, lire les articles suivants :




Sheinrose, composition chant Lekha Dodi d'après des paroles de l'auteur Shlomo Halevi Alkabetz z'l.







Rédigé par Sheinrose.


Si vous aimez mes productions et que vous voulez aider à maintenir la dépendance à la caféine, vous pouvez m’acheter un café ! Tout soutien est extrêmement apprécié.




Vous pouvez partager ce texte à condition d’en respecter l’intégralité, de citer l'auteur Sheinrose et l'adresse du site www.sheinrose.com. Tous droits réservés.


Pour recevoir les prochains articles, inscrivez-vous à ma Newsletter.



Comments


bottom of page